On lui doit des foulards Saint-Laurent et
d'étonnants trompe-l'œil
Les yeux noirs de Valérie
Pommaret portent un regard aigu dans le monde de la décoration, un regard
d'artiste tourné vers la création.
Pendant ce week-end, et le
suivant, elle montre quelques-unes de ses oeuvres à la tour de Diane à
la Roche-de-Glun, un village qui est la seconde patrie de cette
valentinoise. Déjà, son père, Jo Pommaret, avait un joli coup de
crayon, et elle a hérité de lui ce don qu'elle n'a cessé de cultiver.
Après sept ans d'école d'art à
Valence, quatre ans d'école des arts appliqués de Lyon elle s'est
spécialisée dans la création textile, inventant des étoffes aux motifs
originaux. Ensuite, elle a travaillé dans un cabinet de dessin à Londres
puis à Côme, avant d'entrer chez Yves Saint-Laurent, à Paris, où son
style était très apprécié.
Pendant cinq ans, elle s'est
signalée par des dessins élégants pour le prêt-à-porter féminin,
imaginant aussi quelques-uns des fameux foulards de Saint-Laurent.
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Aujourd'hui, graphiste à Paris,
elle élargit ses activités.
Ainsi des particuliers lui ont
commandé des fresques ou des panneaux pour leurs intérieurs, notamment
dans le trompe-l'œil, un genre dans lequel elle excelle.
L'exposition de La Roche-de-Glun
révèle les multiples facettes du talent de cette jeune femme qui
revendique son goût pour la peinture décorative.
On remarque d'emblée sa parfaite
maîtrise du trait, particulièrement dans les nus à la sanguine, mais
aussi dans de ravissants paysages rêvés et des villes imaginaires
peuplées d'architectures linéaires hérissées de symboles exotiques.
Elle utilise avec bonheur toutes les techniques, et la diversité de sa
création et de ses sources d'inspiration n'est pas le moindre attrait de
l'art de Valérie Pommaret. Pierre
Vallier |